Plan scénographique de Lyon au 16e siècle

Le plan scénographique de Lyon au 16e siècle, fac-similé, gravé par Séon et Dubouchet, Lyon, entre 1872 et 1876 - © Alain Basset

Le plan scénographique de Lyon au 16e siècle

Le plan scénographique de Lyon au 16e siècle, fac-similé, gravé par Séon et Dubouchet, Lyon, entre 1872 et 1876, N° Inv. N 1675

 

Le plan scénographique de Lyon est le premier plan précis de la ville. Il témoigne de la configuration de Lyon au 16e siècle et met en scène l’image d’une ville idéale.

 

Qu’est-ce que c’est ?

Le plan scénographique de Lyon est un plan gravé de la ville de Lyon au 16e siècle. Les nombreuses recherches menées sur ce plan insistent sur la qualité ainsi que la grande précision avec laquelle il localise la plupart des maisons. Il foisonne de détails et de scènes de la vie quotidienne lyonnaise. Ce plan, dont les auteurs sont inconnus, a été dessiné entre 1548 et 1553 et imprimé en 1559, à la fin du règne du roi Henri II.

Le plan conservé à Gadagne est un fac-similé du plan original. Réalisé entre 1872 et 1876 par les graveurs Séon et Dubouchet, il reproduit très fidèlement le plan du 16e siècle conservé aux Archives municipales de Lyon.

 

Comment ça marche ? Le plan en chiffres

Le plan scénographique est composé de 25 feuilles indépendantes. Une fois assemblé le plan mesure 1.70 m de hauteur par 2.20 m de largeur. Ces dimensions l’érigent au niveau des plans des grandes villes européennes comme ceux de Rome ou de Florence réalisés au 15e siècle. Son inventaire précis met en évidence 4 680 édifices, 21 km de barrières (remparts et autres défenses), 130 haies, 440 personnages, 130 animaux et pas moins de 231 bateaux !

 

 

 

 

 

 

Comment a-t-il été réalisé ?

Ce plan a nécessité la réalisation de « levés », ou relevés angulaires, depuis des points culminants, notamment des clochers comme celui de Saint-Nizier. Ces levés sont ensuite mis en relation avec les distances au sol. La prouesse technique ne s’arrête pas là ! Au centre géométrique du plan scénographique, on trouve le fossé des Terreaux où est respectée une échelle de 1/824. Autour, tout a été habilement déformé pour inclure dans un cadre d’une taille raisonnable les éléments jugés indispensables. Si la même échelle avait été respectée le plan aurait été 3.5 fois plus grand !

 

Ce qu’il nous dit

Au-delà de son étonnante précision et comme son nom l’indique, ce plan « met en scène » la ville de Lyon. Il montre une cité idéale, sans irrégularités d’alignements, sans encombrements des rues et la misère est écartée. Dans la ville, la plupart des personnages voyage ou se promène. Les seuls travailleurs massivement représentés sont les bateliers et les haleurs. Il s’agit de montrer une ville renaissante, ancrée dans une filiation antique.

L’inscription en latin témoigne du caractère historique, sacré et privilégié de ce « lieu aimé des divers empereurs de Rome… ».

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