Jardin de Gadagne

Le jardin-suspendu de Gadagne invite au repos et à la flânerie
Visite du jardin de Gadagne © - Terence O'Neill, 2019

Au 4e étage du bâtiment, il est en accès libre et gratuit aux heures d’ouverture du bâtiment de 10h30 à 18h du mercredi au dimanche.

Autour d’une pelouse, le jardin de Gadagne est composé de 4 parterres des plantes ornementales, tinctoriales, médicinales et des rosiers, majoritairement lyonnais. Lyon fut un des plus grand centre de production de rosiers en France au début du 20e siècle. La rose Belle de Gadagne a ainsi été créée par le rosiériste Laperrière et baptisée en 2015 par la violoncelliste Anne Gastinel et le chocolatier Philippe Bernachon, originaires de Lyon. 

Installez-vous sur une chaise longue et laissez-vous bercer par le chuchotement de l’eau s’écoulant dans les grottes de fraîcheurs créées au 17e siècle.

Jardin de Gadagne - © Sabine Serrad, 2014
Jardin de Gadagne - © Sabine Serrad, 2014

Histoire du jardin de Gadagne

A l’occasion de la rénovation de l’Hôtel de Gadagne (1998-2009) des fouilles archéologiques pilotées par Anne Allimant ont permis de retrouver l’histoire de ce jardin.

Mentionné dans des documents du 14e siècle, le jardin de la maison de la Boyssette est un terrain agricole qui suit la pente naturelle de la colline, encore forte. Il est séparé en deux au 15e siècle, avec une partie verger et une partie potager.

Au début du 16e siècle, les Pierrevive, riches marchands originaires du Piémont, aménagent la parcelle. Ils créent des terrasses, jusqu’à la montée Saint-Barthélémy, en s’appuyant sur les murs de soutènement. Conçu dans l’esprit de la Renaissance, le jardin témoigne alors de la richesse de ses propriétaires : une allée centrale d’est en ouest, que délimitent des parterres. Dans des pots : orangers, citronniers, grenadiers et une végétation rase, composées de pavots à opium et de roses trémières.

Au 17e siècle, André Falconet aménage la partie sud. Les grands arcs de soutènement sont transformés en pièces que relient entre elles d’étroits passages. Dans la pièce centrale, véritable « grotte de fraicheur », on aménage une fontaine, dans laquelle débouche une canalisation voutée. L’arc de la fontaine est composé de claveaux de calcaire, noir et jaune, alternés.

Quelques années plus tard, au début du 18e siècle, le jardin de la parcelle nord est planté de vigne pour partie, et doté d’une serre, à l’ouest, qui abrite des pots d’orangers. L’arc central et les canalisations d’eau sont refaits. La terre est enrichie.

A la fin du 19e siècle, les parterres du jardin sud sont entièrement labourés. Le réseau hydraulique est repris dans son ensemble. Les allées sont presque toutes bétonnées, et recouvertes de terre battue. En bordure des parterres : des arbres fruitiers ; au centre : des fleurs à foison et des légumes.

Au 20e siècle, le jardin est négligé et son histoire perdue jusqu’à ce que la Ville de Lyon, propriétaire des lieux engage un grand chantier de rénovation de Gadagne en 1998 et rénove les jardins.

Le Jardin Botanique de Lyon a réalisé son nouvel aménagement, dans l’esprit des jardins de la Renaissance. Les plantes choisies avec soin sont agencées selon une logique respectant des symboliques et l'esprit des époques passées.

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