Les pieds dans l'eau
Exposition permanente ouverte en mai 2021.
Dans une actualité marquée par les enjeux écologiques et une nouvelle envie de vivre la ville, le MHL explore les relations des Lyonnais-es avec la Saône et le Rhône, la rivière et le fleuve qui irriguent le territoire et font partie de son histoire et de son identité. Depuis leur installation en bords de Saône dès l’Antiquité, les habitant-es vivent avec les deux cours d’eau qui traversent leur ville, une histoire d’amour... tumultueuse !
Pour mettre en scène cette histoire, le musée mise sur la richesse de ses collections : à commencer par la pirogue-vivier du 16e siècle, objet-phare du parcours, symbolisant les rapports très forts entretenus entre les Lyonnais-es et leur rivière il y a 5 siècles.
Les pieds dans l’eau, c’est aussi un conte, des jeux d'observation et de manipulation... Une exposition immersive, à hauteur d'enfants, à découvrir dès 5 ans.
La Saône et le Rhône : sources de richesse et cœurs vivants de la ville
Au fil des siècles, Lyon vit au plus près de ses cours d’eau : pêcher, transporter, nager, laver, jouer, se détendre… Tant d’usages sont possibles. La rivière et le fleuve favorisent échanges et prospérité.
De la maîtrise à la sur-exploitation de ces deux forces naturelles
Vivre si près de l’eau n’est pas sans dangers. Été comme hiver, ces forces naturelles vivantes se dessèchent, se gonflent, grondent, résistent, détruisent. Pas facile dans ces conditions de les franchir, d’y naviguer et d’agrandir une ville... Et pourtant.
Au cours du 19e siècle, grâce aux progrès techniques, ces colères et ces forces sont domptées et canalisées. Mais l'exploitation par les usagers entraîne une profonde dégradation des cours d'eau. Vivre si près des humains n’est pas si tranquille…
Vers un retour à l’équilibre entre l’humain et la nature
Aujourd'hui, le Rhône et la Saône sont domptés. Les lyonnais ont pu urbaniser, naviguer, produire de l'énergie, capter de l'eau. Mais toutes ces pressions ont dégradé les cours d'eau, et la rupture est profonde : environnementale comme sociétale.
Depuis 50 ans, les initiatives locales puis nationales en faveur de la restauration et la préservation de cette ressource naturelle précieuse vont dans le sens d’un meilleur équilibre ville - nature, et nous montrent le chemin...
Un récit original, fil rouge de l’exposition, guide les enfants et les adultes qui les accompagnent, à travers 3 stations d’écoute réparties dans les espaces du parcours.
Ce conte poétique et mystérieux a été écrit par Florence Desnouveaux, auteure passionnée et reconnue nationalement : en jouant sur une épave trouvée en bord de Rhône, deux enfants, Frérot et Sœurette, délivrent un personnage, "l’esprit du fleuve". Cette rencontre les fait voyager à travers l’histoire de ces eaux. Ils deviendront des alliés pour sauver la vie du fleuve.
Aussi, afin de sensibiliser les citoyens et citoyennes de demain dès le plus jeune âge aux enjeux écologiques, la scénographie de cette exposition est conçue spécialement pour les enfants dès 5 ans, avec un parcours ludique et onirique, rythmé de jeux d'observation et de manipulation.
La pirogue-vivier
La pirogue-vivier du 16e siècle
Pièce de collection phare du parcours, cet objet imposant et émouvant a miraculeusement traversé les siècles.
Après sa découverte par les archéologues de l’Inrap en 2004 lors des fouilles du parking Saint-Georges, non loin de Gadagne, elle a été restaurée pendant trois ans à l’atelier de recherche et de conservation ARC-Nucléart (CEA – Grenoble).
Pourquoi "vivier" ? C'est le nom du réservoir où sont placés les poissons capturés pour les conserver vivants jusqu’au moment de leur consommation ou distribution.
Longueur env. : 6,15 m
Largeur env. : 1 m
Hauteur env. : 0,40 m
Poids : 800 kg après le traitement de conservation par imprégnation au polyéthylène glycol
Composition : bois, clous, calfatage