Entrée royale de Louis XIII et d’Anne d’Autriche

Présentation des ateliers pédagogiques de Gadagne - © Gilles Aymard, 2009

L’entrée royale de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, vers 1625, gouache sur parchemin, N° Inv. 180

 

C’est en 1625 ou 1626 que le Consulat commande cette gouache sur parchemin à Antoine Brunand, maître de portraits.

On y voit les différents corps de la ville répartis sur 7 bandes avec les ordres religieux, les milices urbaines, appelées pennons, le prévôt des marchands et les échevins. Mêlés au cortège municipal, les hommes du roi avec le gouverneur, les troupes royales et le corps judiciaire. Le couple royal clôture le défilé.

Après la signature du traité de Montpellier en octobre 1622, Louis XIII annonce son arrivée à Lyon. L’Entrée Royale est l’occasion de réaffirmer sa fidélité au roi et d’obtenir d’hypothétiques privilèges. La ville se prépare et dépense sans compter, l’équivalent du budget annuel. Des ordonnances sont prises pour chasser ou enfermer les mendiants, la circulation est bloquée. Les bourgeois sont sommés d’accrocher leurs plus belles tapisseries aux fenêtres. 12 monuments éphémères - arcs de triomphe, fontaines, pyramides ou portiques - sont répartis sur le parcours.

Le 12 décembre 1622, Louis XIII entre donc dans une ville idéalisée aux décors somptueux.

Pour garder trace de ces fastes, un ouvrage descriptif et illustré est publié dès 1623, mais il ne comporte aucune illustration du défilé en lui-même. C’est pour combler ce manque que la ville commande cette gouache, trois ans après l’Entrée Royale.

Et qu’ont gagné les Lyonnais dans cette débauche de moyens ? Rien, ou quasiment. Le temps n’est plus à la fusion avec le roi, mais bien à une monarchie plus centralisée et plus distante, incarnée par les gouverneurs.

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