Sortir de l'usine : loisirs et socialisation des travailleurs immigrés

Rencontre-débat en partenariat avec Traces, Histoire, mémoires et actualité des migrations en Auvergne-Rhône-Alpes
Image du film "Sur place ou à emporter ?"

Dans le cadre de sa nouvelle exposition permanente, Qu'est-ce que tu fabriques ? Lyon industrielle et ouvrière, le musée d'histoire de Lyon et Traces, Histoire, mémoires et actualité des migrations en Auvergne-Rhône-Alpes, proposent une rencontre autour des lieux de socialisation ouvrière en dehors de l'usine. La discussion croisera l'analyse de l’implantation et du rôle des kebabs en Auvergne-Rhône-Alpes, à celle de la mémoire de l'ancien ensemble industriel Textile artificiel du sud-est (TASE) de la banlieue lyonnaise.

Intervenants-es

  • Catherine Gauthier, sociologue responsable du projet de recherche "La rue des kebabs" et réalisatrice du film Sur place ou à emporter ?.
  • Maxime Sermet, spécialiste de la valorisation du patrimoine de l'ancienne usine de la TASE
     

L’usine TASE

L'usine TASE fut construite en 1924 par le groupe Gillet dans le but de produire de la viscose, l'autre nom de la soie artificielle. En un an, une gigantesque usine capable d'accueillir plus de 3 000 ouvriers et une cité ouvrière de 97 pavillons sortent de terre dans le secteur de Vaulx-en-Velin La Côte. C'est le début d'une grande aventure textile vaudaise qui durera jusqu'en 1975, date de la fermeture de l'usine TASE.
Plus d'information sur l'usine TASE

Sur place ou à emporter ?

Film photographique de 35 minutes - Extraits du film diffusés pendant la rencontre-débat
Par Catherine Gauthier (sociologue), Sandrine Binoux (photographe) et Dan Charles Dahan (concepteur réalisateur multimédia)

Étudiant la mémoire de l’immigration dans les quartiers populaires des centres anciens de Saint-Étienne, Catherine Gauthier, accompagnée de la photographe Sandrine Binoux, saisit ambiances et portraits dans les cafés cosmopolites de cinq quartiers. Il en résulte un film photographique de 35 minutes, retraçant souvenirs et ambiances actuelles de ces établissements. L’enquête montre comment la rue, l’usine, la vie migratoire les ont façonnés, puis comment leur activité déborde à son tour sur l’espace public par une animation très spontanée. D’abord ressource urbaine pour les primo-arrivants, les cafés peuvent devenir aujourd’hui des emblèmes de la mémoire locale. Enquête et film permettent de visiter l’histoire des centralités commerciales en déclin et de rendre compte des traces encore vivantes d’une culture vernaculaire de la mixité socio-culturelle.

La rue des kebabs

Projet de recherche
Responsable du projet : Catherine Gauthier

Après le film Sur place ou à emporter ? Catherine Gauthier poursuit son travail sur les lieux de sociabilité et de loisirs populaires avec le projet de recherche "La rue des kebabs". Il concerne diverses villes de la région, en particulier celles qui ont connu un âge industriel florissant et des vagues migratoires successives. Là où certains y voit du désordre, elle parvient à montrer comment ils sont au contraire générateurs d'ordres et de formes urbaines et sociale.

 

Photo : Sandrine Binoux

Gratuit
Conférence

Le 24 mai 2023, de 18h30 à 20h00

Adultes
1h30
MHL
Auditorium de Gadagne
Gratuit, sans réservation dans la limite des places disponibles

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