Croix-Rousse industrielle et ouvrière
Depuis le plateau de la Croix-Rousse, quartier emblématique des canuts lyonnais, ce parcours invite à explorer l’urbanisme comme un témoin d’une époque industrielle foisonnante.
La colline qui travaille
Après la Révolution, la colline de la Croix-Rousse se transforme de façon radicale : la nationalisation et la vente des clos religieux libèrent des terrains et permet la construction de lieux de production. Le commerce et la fabrication de la soie existent déjà à Lyon depuis la Renaissance, mais cette opportunité foncière va faire de la Croix-Rousse la colline qui travaille (face à la colline de Fourvière qui prie), développant un marché à l’échelle internationale : les textiles lyonnais s’exportent vers l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre, le Mexique…
Progrès social
Cette période est propice à de nombreuses innovations mécaniques qui vont permettre d’augmenter les cadences de tissage et bouleverser les conditions de travail : l’habitat est modifié, des immeubles sont construits pour des fonctions précises. Les canuts (nom donné aux ouvriers tisseurs à partir du 19e siècle) possèdent leur métier à tisser : leur logement doit être suffisamment spacieux pour accueillir la très haute mécanique Jacquard.
Ce même siècle est marqué par deux révoltes historiques de ces travailleurs du textile. Elles auront pour conséquences de grandes avancées sociales : sociétés de secours mutuel, caisse de retraite, Conseil des Prud’hommes ou même une "boulangerie sociale".
Ainsi, du plateau de la Croix-Rousse à la place des terreaux, élèves et enseignants (re)découvrent l’histoire industrielle de la soie à Lyon : l’architecture, le nom des places, le jardin des plantes… racontent cette extraordinaire épopée industrielle, économique et sociale.